L’Hospitalisation complète en chirurgie du pied

L’hospitalisation complète en chirurgie du pied est aujourd’hui réservée aux chirurgies lourdes ou en cas de patient isolé.
Le nombre de nuit d’hospitalisation dépend du type de chirurgie.

LA VEILLE DE L’INTERVENTION

L’hospitalisation complète en chirurgie du pied est aujourd’hui réservée aux chirurgies lourdes ou en cas de patient isolé.
Le nombre de nuit d’hospitalisation dépend du type de chirurgie.

L’intervention et le coté seront aussi vérifiés.

  • Un membre du personnel soignant vous remettra un savon antiseptique (BETADINE SCRUB® ou IBI SCRUB®) avec lequel vous prendrez une douche de la tête aux pieds cheveux compris. Le protocole consiste à mouiller le corps et les cheveux. La dose de savon antiseptique doit être utilisée en totalité. Il faut savonner le corps de haut en bas et insister sur les parties sensibles (aisselles, nombril, pli de l’aine et pieds). En dernier, savonner les organes génitaux. Le savon antiseptique doit rester en contact avec la peau au moins 3 minutes. Rincer ensuite à l’eau claire. Après la
    douche, mettre des vêtements propres.

 

  • Les ongles doivent être coupés courts et le vernis doit être retiré. Eviter l’utilisation d’un rasoir avec lames dans les 24 heures précédant l’intervention au risque de créer une lésion cutanée (plaie) qui pourrait contre-indiquer la chirurgie.
  • Vous recevrez ensuite la visite de l’anesthésiste qui vous prendra en charge le lendemain au bloc opératoire. Il vous indiquera votre heure de passage au bloc opératoire et l’heure à partir de laquelle vous devrez être à jeun. A jeun signifie que vous ne devez ni boire ni manger ni fumer ni mastiquer de chewing gum.
    En règle générale, le jeun doit commencer 6 heures avant l’heure d’intervention prévue. C’est à l’anesthésiste qu’il faut signaler tout problème de santé en cours. N’hésitez pas à lui signaler un problème de santé qui aurait pu avoir entre la consultation de programmation et l’hospitalisation. C’est l’anesthésiste qui décidera des traitements à arrêter ou à prendre dès la veille de l’intervention.
    Enfin c’est lui qui décidera de la modalité de l’intervention entre anesthésie locorégionale et anesthésie générale. N’hésitez pas à lui poser l’ensemble des questions concernant l’anesthésie.

 

  • Votre chirurgien passera lui aussi la veille de l’intervention pour répondre à vos questions concernant l’intervention.

 

  • Enfin, un dîner vous sera servi vers 19h puis vous pourrez vous reposer jusqu’à l’intervention.

LE JOUR DE L’INTERVENTION

  • Une deuxième douche avec savon antiseptique devra être réalisée avant la descente au bloc opératoire. Cette douche est obligatoire.
    Après la douche, mettre la tenue de bloc qui vous aura été fournie par l’infirmière. Cette tenue comprend une chemise, des surchaussures et des sous-vêtements de bloc opératoire. Retirez l’ensemble de vos effets personnels tels que les prothèses dentaires, les prothèses auditives, les lentilles de contact ou les lunettes, les bijoux et percings.
    Enfin avant votre descente au bloc opératoire, un bracelet d’identification sera mis en place au niveau de votre poignet, il permettra ainsi de connaître votre identité pendant toute votre présence au bloc opératoire. Ce bracelet est indispensable et ne doit être retiré sous aucun prétexte.
  • Un brancardier viendra vous chercher dans votre chambre, vous serez transporté en brancard jusqu’au bloc opératoire.
    Le brancardier emportera avec vous les radiographies nécessaires à l’intervention.

Premier temps : L’anesthésie

Le plus souvent, il s’agit d’une anesthésie locorégionale, c’est-à-dire une anesthésie du membre à opérer uniquement. Cette anesthésie est réalisée dans une salle spécifique appelée la pré-anesthésie. Un sédatif léger vous sera administré grâce à une perfusion. Ce sédatif vous permettra de vous détendre au maximum.

L’anesthésiste réalisera alors l’anesthésie locorégionale grâce à une piqûre réalisée sur le membre à opérer. Il peut être amené à se servir d’un échographe de façon à anesthésier le plus précisément possible les nerfs du membre à opérer. Cette procédure permet d’améliorer l’efficacité et la sécurité du geste. Cette anesthésie est réalisée environ 30 minutes avant l’intervention de façon à ce que le membre à opérer soit bien endormi.

Le membre restera sensible au toucher mais il n’y aura plus de phénomène douloureux possible. Lorsque l’efficacité de cette anesthésie locorégionale aura été contrôlée, vous serez transféré en salle opératoire.

En salle d’intervention

L’infirmière vous installera sur la table et contrôlera de nouveau les éléments de votre dossier médical. Ces contrôles sont réalisés afin de sécuriser au maximum la procédure au bloc opératoire. Les éléments vérifiés seront entre autre l’identité, le côté à opérer, vos antécédents médicaux et les éventuelles allergies.

Une fois installé sur la table d’intervention, l’équipe s’attachera à vous installer dans les meilleures conditions possibles. Si vous avez froid, une couverture chauffante sera mise en place.

Un garrot sera mis en place en fonction du site à opérer. L’aide opératoire habillé en tenue stérile procèdera alors à la mise en place des champs. Les champs permettent de délimiter la zone stérile dans laquelle l’intervention peut être réalisée. Ces champs stériles sont tendus à la verticale et ne permettent pas de voir l’intervention.

Un casque avec de la musique vous sera alors proposé. Cette pause musicale vous permet de vous détendre et de vous endormir si vous en ressentez l’envie. Si votre anxiété est trop importante et que vous souhaitez être moins éveillé, alors vous pourrez le signaler à l’anesthésiste qui augmentera la sédation jusqu’à votre souhait.

L’intervention peut alors débuter.

 

À la fin de l’intervention

La sédation sera retirée et on vous notifiera la fin de celle-ci. Vous serez alors transféré sur votre brancard et dirigé vers la salle de réveil.

La salle de réveil est une zone de surveillance. L’équipe infirmière vérifiera que la sédation (somnifères) a bien été éliminée et que vos paramètres vitaux sont corrects. Une radiographie de contrôle de la zone opérée sera alors réalisée. Cette radiographie a lieu en service de radiologie.

Une fois celle-ci faite, le brancardier vous ramènera dans votre chambre.

De retour dans le service d’hospitalisation

Une infirmière du service vous accueillera à votre retour du bloc opératoire. Elle vérifiera là encore vos constantes. Ne cherchez en aucun cas à vous lever seul. Le membre opéré est encore endormi et tout appui sur celui-ci pourrait avoir des conséquences graves. Pour vous rendre aux toilettes, utilisez la sonnette pour que le personnel vous aide.

Une collation (petit repas) vous sera servie dans le service.

Les infirmières vous administreront des traitements antalgiques avant que l’anesthésie locorégionale ne soit levée. Ce traitement a pour but de prendre de vitesse la douleur qui peut apparaître à la levée du bloc locorégional. Ce traitement doit absolument être pris car une fois que la douleur est installée, elle est très difficile à faire disparaître. Votre jambe doit être surélevée, il ne faut pas rester jambe pendante au fauteuil ou au bord du lit au risque de voir de l’œdème apparaître sur le pied. Une surveillance aura lieu tout au long de la nuit. En cas de réveil douloureux de l’anesthésie locorégionale, n’hésitez pas à utiliser la sonnette.

N’ayez pas peur de déranger, le personnel est là pour assurer votre sécurité et votre bien-être.

Les jours d’hospitalisation

Le réveil du pied s’effectue dans un délai variable, cela peut aller jusqu’à 24 heures. Il ne faut pas poser le pied au sol tant que le pied n’est pas complètement réveillé. De même, il faudra attendre un réveil complet avant d’y appliquer de la glace. Lorsque celui-ci est bien réveillé, appliquez la glace sur le pied, cela vous permettra de diminuer les douleurs post-opératoires. Il faut là encore éviter de laisser le pied pendant au risque de voir le pied gonfler et devenir douloureux.

Pour la toilette, il appeler le personnel soignant qui vous accompagnera jusqu’à la salle de bain et vous aidera à vous installer pour vous permettre de réaliser votre toilette dans les meilleures conditions.

Lorsque le bloc sera levé et que votre pied a retrouvé toute sa sensibilité, le kinésithérapeute passera vous aider à réaliser vos premiers pas avec les béquilles et la chaussure orthopédique prescrite. Il vous guidera.

Les infirmières assureront le traitement antalgique. N’hésitez pas à les solliciter en cas de douleur. Un traitement anticoagulant sera probablement mis en place mais celui-ci est conditionné par la prescription du chirurgien. Le traitement anticoagulant a pour but d’éviter le risque de phlébite. En effet, du fait de la douleur et des contentions post-opératoires, il est possible que votre déplacement ne soit pas suffisant pour activer la pompe veineuse. Il existe dans ce cas un risque de phlébite. Le traitement anticoagulant est là pour éviter ce risque.

Le retour à domicile

Le jour de la sortie, vous devrez vous rendre au bureau des sorties de façon à régulariser les formalités de sortie, entre autre le règlement de l’hospitalisation. Vous pouvez demander à une personne de votre entourage de le faire pour vous. Ces formalités doivent être réglées avant midi.

L’infirmière vous remettra les ordonnances de sortie avec le traitement antalgique adapté ainsi que les soins à poursuivre à la maison.

Vous sera donc remis :

  • une ordonnance avec le traitement antalgique, le traitement anticoagulant et les fournitures pour le pansement.
  • Une ordonnance pour l’infirmière qui viendra injecter le traitement anticoagulant et refaire le pansement si besoin est.
  • Une ordonnance pour l’appareillage tel que les béquilles ou le fauteuil roulant.
  • Une ordonnance pour le prochain rendez-vous accompagnée d’une ordonnance de radiographie à réaliser quelques jours avant le prochain rendez-vous de consultation.

Le retour à domicile peut se faire en véhicule particulier. Si vos conditions de retour à domicile sont particulièrement difficiles (étage, longue distance) ou que vous n’avez pas de personne accompagnante, une ambulance pourra alors être envisagée.

 

EN CAS D’EFFET INDÉSIRABLE OU DE DOULEURS TROP IMPORTANTES, N’HÉSITEZ PAS À RECONTACTER LE SECRÉTARIAT  EN SEMAINE OU LES URGENCES DE LA CLINIQUE SAINT ROCH LA NUIT ET LE WEEK END: 0 826 888 882 (ACCUEIL) OU 04 67 61 88 00 (URGENCES).