Les Causes :
▪ Sports : course à pied, sauts, sports d’équipe (volley-ball, basket), ski, danse…
▪ Surpoids
▪ Rétraction du triceps sural
▪ Métiers avec port de charges

Les conséquences :
▪ Douleur localisée sous le talon (talalgie), apparue sans traumatisme (sauf dans les ruptures de l’aponévrose), surtout le matin lors du premier lever, ou après une station debout prolongée, ou après le sport
▪ Sensation de « clou », brûlure ou tension
▪ La douleur peut être retrouvée à la palpation du talon
▪ Irradiation possible vers le mollet ou vers la plante du pied
Examens complémentaires utiles :
→ Radiographie de l’arrière-pied de profil en charge
→ Echographie spécialisée
Quelles sont les autres causes des talalgies (douleurs du talon) ?
▪ Rupture de l’aponévrose : après un traumatisme, perception d’un claquement ou d’une déchirure, intérêt de l’échographie pour le diagnostic
▪ Maladie de Ledderhose : fibromatose bénigne avec épaississement(s) nodulaire(s), équivalent de la maladie de Dupuytren à la main
▪ Tendinopathie d’insertion d’Achille
TRAITEMENT MÉDICAL
► Repos, glace
► Perte de poids si surpoids
► Auto-étirements (taloche de maçon)
► Kinésithérapie (stretching du système suro-achilléo-plantaire, massages transverses profonds)
► Anti-inflammatoires-non-stéroïdiens (AINS) par voie générale (comprimés), ou locale (cataplasmes, pommades, physiothérapie, infiltrations, rarement radiothérapie)
► Ondes de choc
TRAITEMENT PODOLOGIQUE
► Le traitement par orthèses plantaires
► Symptomatique : repos de la voûte plantaire, stabilisation du médio-pied et amortissement talonnier
► Etiologique : correction des troubles statiques (par exemple : affaissement plantaire, pieds plats-creux…), support de la surface plantaire de façon à réduire les stress sur l’aponévrose plantaire
TRAITEMENT PAR INJECTIONS DE CONCENTRÉ PLAQUÉTAIRE AUTOLOGUE PRP : « platelet-rich plasma »
Ce traitement consiste à extraire des facteurs de croissance à partir de votre propre sang. Pour cela une prise de sang est réalisée suivie de l’isolement et de la concentration des facteurs de croissance grâce à une centrifugeuse.
L’intérêt est d’apporter des facteurs de croissance directement dans la lésion pour permettre une cicatrisation. Le taux de réussite est de 70 à 80%. Contrairement aux injections de corticoïdes, ces injections ne fragilisent pas l’aponévrose plantaire.
Les inconvénients de cette méthode sont le coût non remboursé par la Sécurité Sociale, le risque infectieux et la douleur lors des différentes injections (jusqu’à 10 injections lors d’un geste). C’est pourquoi nous réalisons ces injections au bloc opératoire dans une atmosphère stérile et sous anesthésie.
Une immobilisation de 4 semaines est nécessaire.
TRAITEMENT CHIRURGICAL
Il est rare : il concerne moins de 10% des patients et encore moins depuis l’apparition des PRP. Il consiste en une désinsertion chirurgicale du tiers médial de l’insertion proximale de l’aponévrose plantaire en chirurgie ouverte, percutanée ou sous endoscopie.
Il ne cherche pas à enlever « l’épine » mais simplement à supprimer la tension de l’aponévrose.
Il est parfois utile de faire une désinsertion des muscles jumeaux pour détendre le système suro-achilléo-plantaire.
La neurolyse du nerf de l’abducteur du cinquième orteil a été décrite mais nécessite un abord chirurgical large.
TRAITEMENT DE FOND
Il est fondamental pour éviter la récidive.
Pour cela il faut pratiquer régulièrement des exercices d’assouplissement du tendon d’Achille ainsi que des muscles du mollet et du pied.
Pour la pratique sportive il faut choisir un chaussage adapté soutenant la voûte plantaire et absorbant les chocs ; augmenter graduellement les distances lorsqu’on fait du jogging et éviter de courir longtemps sur des terrains en pente et sur des surfaces dures ou inégales.
Les orthèses plantaires permettent de diminuer les tensions sur certains pieds mal équilibrés (creux, plats…).
Il faut également maintenir un poids idéal.